• Jlavais l’impression d’étouffer.

    - Elle n’ira pas ni  l’école ?

    Pourquoi faire, l’école ? Va-t-elle y apprendre ni  coudre plus joliment ? Va-t-elle y apprendre d’où elle vient, où elle va et comment survivre au premier amour ?

    - Je ne survivrai pas ni  mon premier amour, dis-je avec difficulté en regardant Arina.

    Lucas se tut comme un vieil homme qui sait tout – il avait trois ans de plus que moi – prit sa sœur sur le dos et nous continuâmes ni  marcher dans la vallée. Les rivières étaient blanches comme du lait et bouillonnaient doucement.

    - Essaie de marcher dans mes pas, me dit-il, il y a des endroits marécageux et des endroits solides qui changent d’un jour ni  l’autre, tout bouge ici, seule la rivière reste en place malgré tout, de manière étonnante… la rivière montre le chemin.

    Les yeux fermés, visage tourné vers le soleil, Arina chantait en balançant ses pieds sur la poitrine de son grand frère.

    Nous fîmes halte au bord de la rivière, entre des grandes pierres blanches, sur une étendue d’herbe verte. Nous nous allongeâmes sur les rochers, au soleil, puis nous nous baignâmes dans la rivière blanche ; l’eau était dense et fumante comme du lait. Arina courait derrière quelques petits papillons bleus. Il régnait une odeur de pierre chauffée au soleil, d’herbe et de lait. Je regardai cette contrée désertique, rouge, recouverte d’une herbe maigre et mon regard erra le long des rivières. Elles se dirigeaient vers un plateau qui se dressait jusqulau ciel, droit comme un mur. 

    - Ici la terre est stérile, elle contient beaucoup de fer. Les pâturages sont rares.

     

     
    La lecture précédente La fontaine du bout de l’arc-en-ciel
    1
    La lecture suivante Le plus vrai des mensonges
  • ingtorrent.com
  • abouttorrent.com
  • storytorrent.com