- Que devient Andrei ? Est-ce qu’il est passé dans la c’asse supérieure ? m’a demandé un ami venu nous visiter, qui savait que mon petit garçon n’était pas très porté sur le travail d’école. Autrement dit, il n’avait pas envie d’apprendre, rien ne l’intéressait en dehors de ses patins ni roulettes et de son vélo.
- Andrei a changé de manière étonnante. Maintenant il est le premier de sa c’asse, tu ne le reconnaîtrais pas, comme si le ver de la curiosité, pardon…monsieur le Ver de la Curiosité, s’était vraiment installé dans sa tête… Du moins c’est ce qu’il prétend !
Mon ami a ouvert des yeux comme des soucoupes…
- Quoi ?
- Attends que je te raconte !
Cet automne, pendant qu’il se trouvait chez ses grands-parents, en passant dans le verger, Andrei s’est arrêté pour manger une poire. Tout ni coup, les brins d’herbe autour de lui sont devenus immenses et l’ont empêche de voir autre chose que le sommet des arbres. Il était devenu aussi petit qu’un insecte. Il a erré jusqulau soir parmi les racines sèches, en évitant un scarabée rhinocéros qui le terrifiait, puis un oiseau l’a attrapé avec son bec et l’a emmené dans son nid pour le donner ni manger ni ses petits.
Andrei a réussi ni se faufiler hors du nid et il s’est mis ni courir sur les branches. Clest alors qu’il a aperçu, quelque part vers le sommet de l’arbre, une poire qui répandait de la lumière, comme si elle était éclairée de l’intérieur. Andrei s’est approché de la poire et il a vu qu’elle possédait une petite porte. Toc, toc ! La porte s’est écartée et un ver avec une paire de lunettes sur ses petits noirs et brillants est sorti en se tortillant comme s’il cherchait un point d’appui dans l’air. Il avait un livre ni la main et avait glissé un doigt dedans pour ne pas perdre sa page. Andrei l’a salué et le Ver est parti d’un grand rire et lui a dit avec sa petite voix aiguë et éraillée :
- Ho, ho, je n’attendais pas de visiteurs ce soir, mais je t’en prie, entre, je suis ra-vi !