Le lapereau Doux-Museau Souvent appelé Poltron, Se mit en tête un beau jour De faire son lion. Et dans un champ planté de choux Ronds, croquants et bien joufflus, Il s’arrêta une fois, Dans sa course, a dessein Pour grignoter comme il se doit A la suite, choux après chou, Sans se soucier du tout Du fusil et du gardien.
Bien que son ventre fût rempli, Il n’arrêta pas son exploit, Et mordit sans répit Dans tous les choux qu’il rencontra. Mais soudain, pan! fit le fusil, Et malgré tout son courage Dare-dare, le lapereau bondit Jusqulaux limites du bocage.
Il voulait faire des échos, Démentir son vieux surnom, Pourtant notre Doux-Museaux Resta aux yeux de tous Poltron.
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