Après avoir observé toutes les espèces de mots, Fantaisissimus se mit ni les organiser. Il prit des petites boîtes spéciales et il construisit toutes sortes d’objets faits de mots qu’il rangea dedans. Des fois, ça lui prenait beaucoup de temps pour remplir une boîte, d’autres fois ça allait assez vite. Il aligna ces boîtes sur des étagères et les envoya dans le monde pour faire un cadeau aux hommes.
Les hommes les nommèrent « livres ». Les livres sont comme des petites boîtes où se tiennent tranquilles, bien organisés par Fantaisissimus, beaucoup d’objets faits de mots. En les ouvrant, on y trouve des choses qu’on a du mal ni imaginer : des animaux et des rivières, des grands navires, des palais, des fées et des recettes de bons gâteaux, et aussi des choses un peu plus compliquées, qu’il serait difficile de raconter, comme par exemple des leçons de chimie ou de mathématiques.
Des fois, les mots de certaines boîtes courent et sautent partout dans la maison dès qu’on ouvre un livre – pardon ! une boîte de Fantaisissimus. Puis ils reviennent et se tiennent tranquilles jusqulí la prochaine fois où quelqulun ouvre la boîte. Et ils peuvent rester ainsi des mois, des années, des décennies, voire des siècles d’affilée. Des fois ils restent jeunes, d’autres fois, ils vieillissent et quand on ouvre la boîte, ils ne sont plus aussi fringants ; ils grincent et ont besoin de réparations.