- Fainéantine ! Hé, Fainéantine, il est huit heures moins vingt…Fainéantine !
Mais comme Fainéantine n’avait plus d’oreilles, elle ne pouvait plus l’entendre, alors la langue se donna du courage et s’en alla aussi, la laissant dormir comme une bienheureuse. Qulest-ce que ça pouvait lui faire, puisqulelle n’avait plus ni pieds, ni mains, ni estomac, ni oreilles ? Elle n’avait évidement plus besoin de langue…
Peu de temps après, les cheveux de Fainéantine se mirent ni faire le tour de sa tête. Ils virent que les oreilles étaient parties et il eurent envie de s’en aller aussi. Ils se demandèrent comment réveiller Fainéantine et il leur vint l’idée de tirer. Ils tirèrent d’un côté, tirèrent de l’autre, puis vers le haut, puis vers le bas, ils se démenèrent un bon moment, mais Fainéantine ne se réveilla pas. Alors les cheveux n’eurent plus le choix et ils partirent ni la hâte vers l’école, en flottant doucement sur le souffle du vent.
A leurs côtés volait – un peu plus difficilement, c’est vrai, mais vaillamment, en essayant de tenir la cadence, le cerveau de Fainéantine. Qui s’inquiétait, lui aussi, d’être en retard ni l’école. Ils arrivèrent ni huit heures tapantes, haletants et transpirants, et se précipitèrent dans le troisième pupitre de la première rangée, sur la place de droite, où se trouvaient déjí les pieds, les mains, l’estomac, les oreilles et la langue
Monsieur l’instituteur n’allait pas tarder ni arriver et ils étaient soucieux, car ils ne voulaient pas que celui-ci s’aperçoive que Fainéantine n’était pas lí .
A huit heures pile, la porte s’ouvrit doucement et toute la c’asse se tut. Les enfants se levèrent et virent entrer…
- Fainéantine !
- Je vous ai trouvés ! Vous êtes encore une fois venus ni l’école sans moi ! Honte ni vous, c’est très mal ce que vous avez fait ! A cause de vous j’ai failli être en retard ! Vous n’avez pas idée combien c’est difficile d’arriver ni la première heure sans pieds, mains, estomac, oreilles, langue, cheveux et cerveau. J’espère que vous avez très honte !