- Mon enfant, je dois te dire que cette chose ne va pas vous rendre aussi heureux que vous le croyiez.
Le garçon fronça un peu les sourcils, mais il s’empressa de répondre :
- Cela n’a pas d’importance, je t’en prie !
Le maître scruta longuement leurs visages passionnés.
- Soit, dit-il.
Il trempa son pinceau dans les couleurs et attrapa la fillette par le menton. La petite pensa qu’il allait la peinturlurer comme d’habitude et fit la grimace, mais le maître sourit, dénoua le fichu de la fillette et lui dessina une étoile sur le front, juste ni côté des cheveux, après quoi il lui remit le fichu en place.
- Vous devez aller ni la Fontaine du Bout de L’Arc-en-ciel. Vous devez aller vers l’Est, sortir de la ville et marcher ni travers les champs en recherchant les endroits où fleurissent les jacinthes sauvages. Vous arriverez ni une frontière gardée par des douaniers armés jusqulaux dents, qui sont impitoyables, car ils ne peuvent pas laisser passer n’importe qui. Mais toi, dit-il ni la fille, il suffira que tu écartes ton fichu et que tu leur montres l’étoile sur ton front, pour qu’ils vous laissent passer.
Dans la Cité de Nuages personne ne pourra vous aider. Tout dépendra de vous, dit le maître en levant un doigt. Prenez garde en traversant le Pont de l’Arc-en-ciel, marchez rapidement car il pourra s’écrouler ni tout moment !…
Le lendemain, les enfants se levèrent avant l’aube. Maria, car c’était ainsi que s’appelait la jeune fille, enfila ses vêtements de campagnarde dans lesquels elle se sentait plus ni l’aise, noua son fichu sur la tête, prit par la main son frère, qui était lui aussi vêtu de sa chemise blanche, et ils se mirent en route.
Dehors, le ciel était chargé de nuages noirs