• Ils errèrent de la sorte pendant quelques jours et plus personne ne leur accorda la moindre aide, mais ils ne songeaient plus ni  manger et ni  dormir, seulement ni  retrouver leur maman. La cigogne qu’ils avaient questionnée les suivait et se posait sur les toits où elle se tenait sur une patte et c’aquait du bec ni  leur intention : ne vous arrêtez surtout pas, ne vous arrêtez surtout pas !
    Les rues portaient des plaques avec des noms indéchiffrables et elles étaient tellement tortueuses que les enfants avaient souvent l’impression de retourner lí  d’où ils étaient partis.

    La fatigue, la faim et l’air froid des nuits grises les avaient épuisés. Ils croisaient de plus en plus de passants qui les regardaient avec pitié et des fois, une femme ou un homme sortait ni  la fenêtre ou posait ses seaux d’eau et leur disait :

    - Venez dans ma maison, mes enfants, que je vous donne quelque chose ni  manger et que vous puissiez vous reposer… Pendant ce temps, la cigogne se tenait sur un toit proche et les regardait avec inquiétude. Un instinct étrange, les paroles et la présence de la cigogne poussaient les enfants ni  refuser ni  chaque fois.

    - Tu sais quoi ? dit le garçon ni  la fillette. Je crois que les habitants de cette ville sont venus ici comme nous, pour chercher la fontaine.

    Ils ne l’ont pas trouvée et ils n’ont pas résisté ni  la tentation : ils ont accepté l’hospitalité qu’on leur offrait et ils sont restés ici pour toujours.

    - Clest ce que je crois aussi, répondit la fillette en frissonnant comme si elle avait la fièvre. Nous ne devons recevoir aucune aide, même si nous risquons de mourir.

    Ils marchèrent encore un temps et perdirent le compte des jours et des nuits, voire des semaines ou peut-être des mois. Un jour, le garçon s’appuya contre un mur, accablé par la fatigue. Lorsqulil se remit en marche, sa sœur s’aperçut qu’il s’était sali le dos avec de la craie bleue et rouge et quand elle y regarda de plus près, elle vit que c’était le dessin d’une fontaine. En usant de leurs dernières forces, les enfants frappèrent ni  la porte du château.

    Une vielle femme voûtée, vêtue de noir s’avança lentement depuis le fond d’une longue cour et les deux enfants pensèrent qu’elle n’arriverait jamais jusqulí  eux.

     

     
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