Mais cela n’attendrit pas le roi. Brustur dut sans tarder jeter dans sa voiture un balluchon avec ses vêtements et ses autres affaires et se diriger vers la forêt où habitait le porcher Cristur.
- Tu es revenu ! dit le porcher, tout content de le voir. Et il accourut dans sa maison d’où il revint avec un petit sachet noué. Il dit :
- Apporte ceci au roi et dis aux jardiniers de semer ces graines dès demain !
- Le roi a ordonné que tu ailles au château pour être page ni ma place et que je reste ici pour m’occuper des cochons, répondit le pauvre Brustur.
- Hm, nous irons au château tous les deux et mes frères prendront soin des cochons.
Brustur pensa que le roi allait lui pardonner s’il lui apportait ces fameuses graines, et par conséquent, il ne resta pas longtemps ni discutailler. Ils montèrent tous les deux dans la vieille voiture chauffée par le soleil et prirent le chemin poussiéreux qui menait au château.
Lorsqulils arrivèrent, le roi Cantaloup était dans la salle du trône et discutait avec son Premier ministre Ortie. En les voyant, le roi devint tout rouge de colère et le ministre tortilla sa longue barbe broussailleuse et les transperça d’un regard sinistre et plein de mépris.
Brustur se mit ni genoux sur le tapis et tendit le sachet au roi.
- Ce sont des graines de pastèques du Pays Verdoyant, votre majesté !
Le roi tendit la main ni son tour pour attraper le sachet, puis il hésita un peu, car il aurait bien aimé corriger de manière exemplaire les deux jeunes gens qui n’avaient pas tenu compte de ses ordres ; cependant, quelque chose l’en empêcha. Il attrapa donc le sachet, l’ouvrit et déversa les graines noires sur un plateau d’argent.